www.fatadsea.wb.st
 
 
 
 
 

-Séjour en Polynésie Française




Le district est situé sur la côte Est de Moorea face à Tahiti. Il s'allonge sur 10 km , couvrant   25 km2 de surface , et renfermant 3 villages principaux : Afareaitu , Haumi et Maatea .
Son relief est essentiellement composé de montagnes et de col­lines ( 80 % environ de la surface ) , orientées généralement N'WSE contrairement à l'arrête de la façade de l'arc .
Les interfluves sont à une hauteur moyenne de 405 m, en culminant au mont Tohiea ( 1207 m) et au Mou'a Puta (830 m) . Ces deux points côtés se rejoignent par un interfluve marquant la séparation avec Paopao et Papetoai.

Les pentes des versants sont généralement douces, accusant une pente concave   surtout sur le versant exposé au vent du N.NE et dans le fond  des vallées, exposées au vent d'E.NE.

Cela est valable surtout à partir du village d'Afareaitu et en allant vers le Sud . Au Nord , le relief est plus disséqué sur ses hauteurs, donnant une impression de désordre . Il correspond au Sud du Mou'a Puta , à une géomorphologie de planèze , seul reliquat de pente primitive à Moorea . Partout ailleurs , les sols découlent de formations basaltiques d'épanchement plus ou moins latérisées, où des cultures arbustives ou en terrasse sont conseillées pour éviter la dégradation des sols par des cultures annuelles .Quelquefois nous avons des pointements de formations trachytiques plus ou moins latérisées , sur lesquels ont été plantés des résineux, oeuvre du service de l'économie Rurale . C'est ce qui donne, dans le village de Maatea , un paysage de collines striées.

Ces montagnes et collines sont séparées par des vallées courtes ( 2 à 3 km) suivant la même orientation que les collines. La vallée la plus large est celle de Maatea, retenant le maximum d'habitations , et la plus étroite est celle qui mène au site touristique des trois cascades .
Les vallées sont le domaine des cultures vivrières et des coco­teraies, poussant sur des sols alluviaux et caillouteux , avec une couverture argileuse dans le fond .

Les cultures ( caféiers , bananiers , ' fei' ,etc. ) y sont en­tretenues que lors de la récolte contrairement aux nouvelles cultu­res (ananas) qui demandent beaucoup de travail . C'est aussi le domaine de l'élevage porcin , qu'il soit extensif ou intensif.

Les rivières sont bordées par des 'mape' géants qui retiennent les alluvions lors des crues . En effet, leur débit faible peut devenir torrentiel lors des orages, pour s'évanouir le lendemain, après que l'eau ait inondé quelques maisons avoisinantes ou bien les terres, dévastant parfois les cultures .   Il semble être un lieu qui suscite de la crainte , habité la nuit par les 'tupapau' des marae.

Les vallées débouchent sur une plaine , encombrées par un type d'habi­tat pavillonnaire   groupé . Cette dernière s'étend ensuite jusqu'à atteindre 400m . Elle possè­de   des sols identiques à ceux des vallées, avec des formations détritiques d'origine marine , bordée par une plage de sable noir de largeur variable, sauf au Sud, où commence un liseré de plage blanche . C'est le domaine du cocotier , culture commerciale , actuel­lement très peu exploité directement . On rencontre aussi des marais et des tourbières.  

Ces sols sont saturés d'eau et sont uti­lisés, après drainage , pour y installer des tarodières que l'on peut remarquer au bord de la route ceinture qui dessert toute I 'île . 

Afareaitu : pôle administratif  :

Les limites anciennes du district d 'Afareaitu correspondent : au village d 'Afa­reaitu (fronde blanche ) partant de la terre nommée Matavau (8 Hameçons ) jusqu 'à Manina (lisse ) .

Les bâtiments administratifs sont tous centralisés au village d' Afareaitu (hôpital ,mairie , école primaire , etc... ) de même que l' hôtel , deux magasins, ainsi que le temple et la maison du pasteur. Maatea possède une école primaire, un cinéma et « Haumi », un petit commerçant ne vendant que de là boisson. Les magasins sont tenus par des chinois, le petit commerce ,le cinéma et l'hôtel par des polynésiens.

C'est un district rural qui oppose un intérieur peu exploité et fréquenté , et une plaine côtière qui ne tardera pas être saturée si aucun aménagement n'est prévu . Le paysage de l ' intérieur est sombre et sauvage face à la plaine dégagée, sécu­risante et résidentielle, animée par le pôle administratif du village   d'Afareaitu .

Données historiques :

Teuira Henry   rappelle que Maatea, Haumi et Afareaitu étaient des districts distincts ; à la tête de chacun d'eux se trouvait une famille de chefs principaux et des familles de chefs secondaires. Chaque district avait son lieu de culte, le marae. Celui d'Afareaitu, le marae Umarea, construit en coraux au bord du lagon, existe encore actuellement sur une terre qui porte le même nom.

Dans le registre des revendications ouvert en 1880, au moment de l'annexion de Tahiti par la France, pour effectuer un recensement systé­matique des personnes qui se prétendaient propriétaires des terres, cette terre fut enregistrée comme appartenant au Prince Hinoi, petit fils de la reine Pomare IV, fils faamu   du roi Pomare V.

II n'a pas été possible de savoir si cette terre appartenait à la famille Pomare, de longue date, grâce à une alliance qui aurait existé entre cette famille et les anciens chefs d'Afa­reaitu, ou si cette terre a été annexée par les Pomare au moment où ils éten­dirent leur influence au sein des Iles du Vent. En 1848, à l'époque où T. Henry écrit son livre, les anciennes divisions politiques ont disparu. Les districts ont un chef nommé et dépendant de la famille royale. Le district d'Afareaitu comprenait alors les villages de Haumi, d'Afareaitu et celui de Vaiare ,qui fait maintenant partie du district de Teavaro.

Le dis­trict prit la forme, que nous lui connaissons maintenant, au moment de l'annexion par la France. Sur le plan religieux, Afareaitu fut aussi au siècle dernier un centre de premier ordre, puisque les protestants y installèrent la première imprimerie de Polynésie, où fut éditée la première bible traduit en langue tahitienne.

Situation de l'agriculture dans les années 60  :

En 1960, les problèmes agricoles qui se posent à Afareaitu, sont ceux que connaissent toutes les îles hautes de la Polynésie. L'agriculture cons­titue encore l'activité de l'ensemble de la population ; mais malgré ceci, depuis quelques années, un déclin très sensible touche les principales pro­ductions.

Le baguage des cocotiers, effectué à partir de 1955, a supprimé l'action dévastatrice de rats, mais cependant la production de coprah a amorcé une chute très nette à partir de 1956 ; et ceci pour deux raisons essentielles : un insecte parasite des cocotiers : l'aspidiotus destructor, qui s'est introduit   entraînant rapidement la mort des plants. En outre, la cocoteraie a dépassé sa période de production maximum à cause de son vieillissement. Une bonne partie des plantations caféières a aussi atteint son âge limite de production et celle ci semble condamnée à régresser rapidement.

On observe également une baisse des exportations de vanille dès 1949, avec cependant une légère reprise en 1955.Vers 1960, en relation directe avec une hausse des cours mondiaux, la production va connaître un essor sans lendemain, car l'effondrement des cours se produit rapidement ; conjuguée à une con­joncture devenue défavorable, une maladie qui provoque la pourriture des racines des plants, la fusariose, va réduire presque à néant les plantations. Pour faire face à cette situation particulièrement grave, le service de l'agriculture entreprend une action visant à enrayer ce déclin général. La mise en place d'un groupe de moniteurs devrait permettre de répandre des infor­mations et des conseils auprès de la population.

L'effort est porté dans deux sens : d'une part maintenir et, si possible, redresser les productions tradi­tionnelles, surtout le café et le coprah, d'autre part promouvoir de nouvelles productions, telles que les poivriers et le cacao. Pris dans ce mouvement, Afareaitu se transforme et quelques agriculteurs plantent de nouveaux caféiers et certains s'aventurent même dans de nouvelles productions.

( Extrait d'une étude de la société des océanistes dans les années 60 )




 
     
  © fatadsea.free.fr  
 
Navigation
Accueil
Carte Mooréa
Météo
Diaporama
Vols
Multimédia
Espace Perso
Alec
Angelica
Celine
David
Francois
Heloise
Jamel
Marie
Pierre
Rhida
Romanelli
Sophie
Stanislas
Yoan
Perso
Perso
Partenaires